Grama… non c’est pas ça, garma…non plus…. Gamarjobat! Ça veut dire bonjour en géorgien, et c’est pas facile à retenir! Pour une petite semaine, Hélène, Maxime et Simon ont rejoint vos aventuriers préférés dans le Caucase et on pris le contrôle du blog pour vous partager le petit bout de chemin qu’ils ont fait avec eux de Tbilissi à Borjomi en passant par la vallée de Truso et les caves de Vardzia.
Au petit matin, après une rencontre entre crâne de Simon et le coffre de la voiture, l’équipe d’aventuriers se dirigea vers le pays de la Jupiler pour retrouver Leslie et Jérôme. Après une pause sucrée…
…et plus de 3 heures de vol, nous arrivâmes dans le pays natal de Staline. Notre première mission fut de trouver un taxi qui essaye pas de nous arnaquer. Nous remercions particulièrement notre nouvel ami “Youri” pour le tarif de taxi et ses conseils de visite.
Nous retrouvons ainsi Leslie et Jérôme devant la location avec émotion.
Après s’être installé dans la location, nous commençons par un apéritif avec des produits locaux puis nous nous dirigeons vers un petit restaurant à proximité. C’est pour nous l’occasion de goûter quelques spécialités locales comme les KHINKALI (des genres de raviolis) ou encore les KHACHAPURI (tarte au fromage nappée d’un jaune d’oeuf) et de passer une bonne soirée entre amis.
Après notre repas, nous décidons de nous promener à proximité. Nous découvrons les bains sulfureux de nuit. Il y aurait eu jusqu’à soixante-cinq bains sulfureux à Tbilissi, il en subsiste une petite douzaine. Notre regard est attiré par la façade bleue des bains Orbeliani, aux airs de mosquée perse. Très beau, mais l’odeur d’œuf pourri propre au soufre est très marquée.
Le lendemain, nous reprenons nos visites en repassant devant les bains. Nous profitons pour découvrir un cascade “cachée” derrière les bains. Nous continuons notre visite de TBILLISI à travers les ruelles avec une petite visite des toits Géorgien grâce à notre guide Jéjé.
Nous nous dirigeons vers la forteresse de Narikala. Située sur une falaise du mont Sololaki, la citadelle date du IVe siècle. Elle offre une magnifique vue sur la ville qui s’étend sur les deux rives de la Koura, le plus grand fleuve transcaucasien.
De la forteresse, on prend un sentier qui mène au sommet de Sololaki à la statue de “Kartlis Deda”, la mère du peuple géorgien. En aluminium, haute de 20 mètres, elle fut érigée en 1958 pour fêter les 1 500 ans de Tbilissi. Elle tient dans une main un bol de vin pour les amis, et dans l’autre un glaive pour les ennemis.
Nous redescendons par le funiculaire qui nous donne des sueurs froides certains d’entre nous.
Nous visitons ensuite la cathédrale de la Sainte-Trinité de Tbilissi ou Tsminda Saméba. Elle est la cathédrale de l’Église orthodoxe apostolique géorgienne à Tbilissi. Elle a été construite en 2004 et vouée à la sainte Trinité. Elle est le siège du Patriarcat de Géorgie.
Nous flânons à travers la ville. Nous découvrons notamment le pont de la paix et l’Avenue Roustavéli
Le mardi nous récupérons un Renault Duster et commençons à prendre la route. La conduite gégorgienne est assez sportive et demande beaucoup de concentration au conducteur. Le code de la route semble facultatif!
Notre première visite est le monastère de Djvari orthodoxe géorgien du VIᵉ siècle situé près de Mtskheta, en Géorgie orientale. Le nom de l’édifice signifie littéralement « monastère de la Croix ».
Nous visitons ensuite la cathédrale de Svétitskhovéli qui date du XIᵉ siècle. Elle se situe à Mtskheta, une des plus vieilles villes de Géorgie (à 20 km de Tbilissi) et antique capitale du royaume d’Ibérie. Elle est entourée de grande muraille et vaut le détour.
Après un picnic le long d’une rivière, nous reprenons la route où nous croisons des voitures sorties du passé de l’URSS telles que les LADA. En s’écartant de la ville, la circulation change et les bouchons sont dûs à des traversées de vaches
Nous arrivons à Ouplistsikhé qui est une cité troglodytique située sur la Mtkvari à 10 km à l’est de Gori. Ouplistsikhé, la « forteresse du Seigneur » en géorgien, est l’un des plus anciens établissements humains du Caucase.La ville s’est développée dès le premier millénaire avant Jésus-Christ et a atteint son apogée de 600 av. J.-C. à 337 apr. J.-C., date de la conversion au christianisme de la Géorgie.
Nous finissons cette journée dans la cité natale de Iossif Vissarionovitch Djougachvili dit Staline: GORI
Nous nous arrêtons devant la maison natale de Staline, transformée en monument, et sa statue. Nous passons devant la forteresse de GORI datant de 1642 et devant l’hôtel de ville de style stalinien.
Le soir, nous revenons sur Mtskheta pour récupérer notre logement. Le tarif est très intéressant mais il aurait fait un beau décor de film d’horreur. Il s’agit probablement d’anciens immeubles datant de la période communiste. Leslie et Jérôme partent de leur côté pour trouver un coin où dormir avec leur voiture.
Au réveil on quitte rapidement l’appartement soviétique pour rejoindre Leslie et Jérôme qui ont dormi dans leur mashina au bord d’une rivière et prendre un bon petit déjeuner. Jérôme est dégouté : un chien errant lui a piqué une tong.
On embarque tous dans le Duster, direction la vallée de Truso, à deux heures de route et 30 minutes de pistes dans le Nord. On emprunte la ‘Georgian Military Highway’, une des trois routes principales qui traverse la chaîne du Caucase. Très utilisée dans le passé par les soldats russes qui souhaitaient envahir prendre des vacances en Géorgie, elle est aujourd’hui principalement empruntée par des camions dont nous pouvons apprécier, au fur et à mesure que les montagnes s’élèvent devant nous, la conduite prudente, courtoise et responsable.
Arrivés dans la vallée, nous quittons le Duster pour commencer une marche entre les troupeaux de chamois-chèvres (on est pas sûr), de moutons et de randonneurs allemands. La vallée a été abandonnée par les Ossètes après la guerre de 2008 et leurs villages fantômes côtoient des tours de guet vieilles de plusieurs siècles. Une ambiance un peu étrange donc, mais un panorama magnifique à plus de 2000 mètres d’altitude. On y serait bien resté camper, mais le lendemain Maxime repart en France et nous repartons donc dormir sur Tbilissi.
En hommage à Maxime, reparti travailler, nous prenons tranquillement la direction du Sud pour arriver à Poka et au lac Paravani. Des hautes montagnes nous passons à de la steppe, ponctuée de volcans éteints culminants à plus de 2500 mètres. Embarqués à 4 à bord de la Bajmobile (les garçons confortablement installés à l’avant, tandis que les filles sont sur les couchettes, cramponnées aux appuis-têtes) nous progressons jusqu’au pied de l’un d’entre eux où nous croisons des bergers sympathiques (plus que leurs chiens en tout cas!) et une équipe d’archéologues du ministère de la culture géorgien qui nous apprennent qu’ils travaillent sur les restes d’une forteresse ‘cyclopéenne’ qui date de l’âge de Bronze (soit vieille de 3000 à 4000 ans!), le chef d’équipe nous explique le chemin pour aller la voir, mais le dénivelé de 500 mètres et le soleil couchant nous incitent à tranquillement terminer notre balade avant de partir vers Ninotsminda pour aller y dormir. Nous y sommes accueillis par un Arménien (tout le sud-ouest de la Géorgie est plein d’Arméniens) qui nous indique un restaurant tenu par un des ses amis où nous reprenons des forces après cette bonne journée
Le vendredi après une nuit reposante pour tous nous partons en direction de la cité troglodyte de Vardzia. A la différence de Ouplistsikhé cette cité étonne par sa taille. Fondée au 12ème siècle, elle est formée de 13 niveaux construits avec des grottes naturelles et a accueilli à une époque environ 5 000 habitants. En plus des habitations, on y découvre des lieux de culte et même un système de tunnels pour accéder aux différents étages. C’est notre dernière soirée ensemble donc nous en profitons pour goûter les spécialités locales ( le vin blanc, le rouge et la Bavaria…).
Pour le dernier jour ensemble en Géorgie nous avons un temps gris pas très propice aux ballades alors nous visitons la ville d’Akhaltsikhé qui signifie « nouvelle forteresse » sous la pluie. (La forteresse rénovée de Rabati est un des sites les plus importants de cette partie du pays). Puis nous nous réfugions dans un restaurant à Borjomi pour y passer une bonne partie de l’après-midi, au chaud.
L’heure de se séparer arrive, Leslie et Jérôme continuent vers le Nord-Est , et Simon et Hélène s’en retournent vers l’aéroport où la voiture est rendue sans aucun accro… Ce qui n’était pas gagné d’avance vu notre brève expérience sur route hostile!
Cette semaine fut riche en émotion de retrouver nos aventuriers préférés et en découvertes culinaires et architecturales! Avec des paysages à couper le souffle et des chiens et chats adorables!!
Petite anecdote : une des spécialités du pays sont les Khinkalis , sortes de raviolis fourrés , à tel point que les géorgiens en ont créé des chaussettes pour les touristes (imaginez les
chaussettes cassoulets ça enverrait du lourd!). Et à l’aéroport on a pu découvrir un distributeur de chaussettes souvenirs!!
Et c’est à Borjomi que nos amis nous quittent, pour repartir vers Tbilissi puis Bruxelles. Une fois merci encore de votre visite !
A Borjomi se situe le parc national du même nom, qui est d’ailleurs l’un des plus grand d’Europe. Ses montagnes sont couvertes d’une épaisse forêt, qui renferme notamment ours, loups et lynx. Nous n’auront qu’un petit aperçu de cet immense parc lors d’une petite randonnée. La vue au sommet est belle mais malheureusement la plus grande partie de la marche se fait dans la forêt, ce qui limite la vue.
On rejoint ensuite Koutaissi, la deuxième ville du pays, et sa cathédrale. Le monastère Gelati, situé un peu plus haut sur les collines, est remarquable par la qualité de ses fresques à l’intérieur, qui sont pour une fois très bien conservées.
Un autre site touristique majeur se situe non loin de là : les grottes Prometheus. Elles sont aménagées pour pouvoir en traverser une partie en toute sécurité, et certaines salles sont immenses.
Nous recevons ensuite des nouvelles de Christian et Caroline, que nous avions rencontrés à Baku. Ils sont en Svanétie, au nord du pays, une région que nous allons visiter. Nous nous dépéchons donc d’aller les rejoindre avant leur départ, et aussi pour profiter un maximum de la région avant l’arrivée de la pluie annoncée. C’est en leur compagnie, et celle de Phillippe, un ami qui les a rejoint, que nous allons voir le glacier Chalaadi.
Puis eux repartent vers le sud, et nous vers Ushguli, un peu plus loin sur la route. Les villages de Svanétie ont tous des tours de défense, où les habitants s’abritaient lors des attaques.
On pousse même la route un peu plus loin, jusqu’au col à 2700m d’altitude. Les paysages sont superbes, parmi les plus beaux que nous ayons vu en Géorgie, et les couleurs de l’automne ajoutent encore à la beauté de l’endroit.
On passe la nuit au sommet du col, à côté d’une toute petite église, et avec les montagnes enneigées pour décor. Il nous aura fallu près de 45 minutes pour faire les 10km depuis Ushguli.
Il a plu toute la nuit, et la descente depuis l’église pour rejoindre la route principale est devenue boueuse. Une petite glissade, on sort de la piste et impossible de remonter dessus, la voiture part en crabe à chaque fois ! On essaie de trouver une autre solution que celle de »foncer tout droit dans la bouillasse et advienne que pourra », quand Leslie entend une voiture au loin et court pour l’arrêter. Ce qui lui vaudra une petite chute au passage, mais pas en vain : nos sauveurs sont là. Une chance pour nous, très peu de voiture empruntent cette route ! Un groupe de néérlandais au volant d’un 4×4 surpuissant vient nous tirer de là, et nous pouvons retourner à Mestia.
Nous profitons encore un peu des jolies couleurs de la Svanétie, en y restant deux jours de plus. Mais ensuite la pluie arrive, et nous partons.
Pendant la pause déjeuner à Zugdidi, on tombe sur un français, Alexandre, qui accompagne son beau père géorgien pour un voyage de quelques semaines. On est invité à leur table, et le beau père insiste pour qu’on mange, le fait que nous venons de prendre notre repas ne semble pas être une excuse valable pour refuser à ses yeux ! Une rencontre très enrichissante, avec quelqu’un qui connait bien la Géorgie, et qui nous donne un regard objectif sur le pays.
Bon, la pluie nous aura quand même rattrapés. On profite quand même d’un court arrêt à des sources chaudes (trop chaudes en fait!) avant de se diriger vers la côte de la mer Noire.
A Batumi, surprise, le soleil est enfin de retour ! On en profite donc sur la plage de galets, avec une dernière Khachapuri, avant de rejoindre la Turquie toute proche !