La découverte du Maroc continue et après Midelt, nous souhaitons visiter le Cirque de Jaffar, accessible uniquement en 4×4, ça tombe bien ! Malheureusement une partie de la piste a été entraînée par un glissement de terrain il y a quelques années et, les récentes pluies n’ont pas arrangé les choses, et après une quinzaine de kilomètres le passage s’avère impossible et nous faisons demi-tour.
La route qui nous emmène vers les gorges de Todra est superbe, mais les orages récents ont fait déborder de nombreux oueds et cela se voit encore sur de nombreux passages.
Les gorges de Todra sont impressionnantes, mais surtout très touristiques, nous n’y restons pas longtemps et profitons d’une pause déjeuner à Tinerhir avec une superbe vue sur la palmeraie.
Il y a d’autres gorges non loin de là, celles de Dadès avec sa fameuse route vertigineuse en serpentin et ses superbes vues sur d’immenses méandres.
Nous rejoignons pour la soirée Christophe et Isabelle, croisés un peu plus tôt sur la route, qui nous proposent de passer la soirée chez Hamid, qui tient un hôtel à M’serir, plutôt que de passer une nouvelle soirée avec un vent trop fort.
Et nous avons bien fait puisque ce furent de belles rencontres, un repas et un petit déjeuner gargantuesques. On termine avec la visite du village par Hamid, et la rencontre de sa petite protégée : une cigogne blessée qu’il a recueilli.
Cette fois nous prenons réellement la direction du sud et du Sahara, avec un premier aperçu aux alentours de Erfoud, ou nous campons dans nos premières dunettes, et où nous passons à proximité d’une œuvre d’art incongrue : l’escalier céleste, posé là au milieu de nulle part, construit à la fin des années 1980 par un artiste allemand.
C’est aussi l’occasion de découvrir les expériences de navigation et de 4×4 de Christophe, qui plutôt que de rejoindre la route par laquelle nous sommes arrivés préfère tracer tout droit, en mode hors piste, avec sa devise phare : on trouvera bien un passage !
La route vers le sud se fait de plus en plus isolée, sèche et sableuse, nous y arrivons finalement : l’erg Chebbi, de grandes dunes à proximité de Merzougha.
Les abords des dunes sont très touristiques, avec de nombreux hôtels au pied des dunes, mais après quelques kilomètres dans les dunes on se retrouve facilement seul. Christophe nous fait profiter de ses compétences et de ses conseils pour nous apprendre quelques bases de la conduite dans les dunes. Pas toujours évident, quelques frayeurs mais on s’en sort. Une chose est sûre on ne se serait jamais aventuré là dedans seuls, donc merci à Christophe et Isabelle pour l’accompagnement !
Une bonne petite soirée avec feu de camp, grillades et un décor magnifique, une petite sensation de seuls au monde, que demander de plus ?
La sortie des dunes se fait sous la pluie, le vent et le sable, c’est un peu difficile de trouver un passage assez simple mais notre guide y parvient finalement et nous revoilà à Merzougha. Après un repas bien copieux nous nous quittons, chacun reprenant son chemin. Nous souhaitons rejoindre Zagora par la piste, mais encore une fois on apprend qu’elle est pratiquement impraticable en raison des inondations. On repasse ainsi une seconde nuit dans les dunes, d’un autre côté. On s’aventure bien moins loin à l’intérieur mais l’ambiance désertique est tout de même là, avec l’oasis Oubira juste à côté.
Et nous passons un peu par hasard au niveau d’un départ de rallye, l’occasion de voir des véhicules spécialement conçus pour traverser le désert à toute vitesse.
Ca ne sera donc pas la piste mais, la route jusque Zagora puis M’Hamid, et on y voit également des traces du passages des violents orages, alors on est quand même bien content d’avoir évité la piste. Quelques ponts ont été emportés et il faut les contourner.
Après 2h de trajet à travers un décor lunaire, et quelques petites dunes, nous arrivons au pied de l’erg, juste à temps pour le coucher du soleil. Les dunes sont peut être moins spectaculaires qu’à Merzougha, mais tellement plus isolées, authentiques et plus étendues. Que des dunes sur plus de 50 km. On s’essaye au surf sur sable sans grand succès, puis on profite du calme des lieux, d’une nuit magnifique sans nuages et sans pollution lumineuses et du silence.
Le retour le lendemain matin se fait un peu plus lentement puisque Ibrahim et son chauffeur ont cassé un amortisseur à l’aller ! On profite un peu plus du paysage et surtout, on préserve la mécanique.
Revenus à M’Hamid, nous reprenons tranquillement la route vers Ouarzazate, en traversant de petits villages le long d’une palmeraie et en bivouaquant avec une superbe vue.
Notre objectif du jour et plutôt
simple : arriver à Ouarzazate puis trouver un camping avec
piscine histoire de prendre un peu de bon temps, et c’est chose
faite, au camping de l’escale de Ouarzazate au prix de 70Dh pour
nous deux (environ 7€), où nous y retrouvons Christophe !
C’est l’occasion de partager nos récentes expériences autour d’un
bon apéro.
Après ce bon repos direction la région
de Marrakech, retour dans l’Atlas et nous quittons momentanément le
désert, que nous retrouverons bientôt…
Superbes photos, ces grands espaces donnent envie d’évasion. Bonne continuation les copains.
Super !