Depuis Ouarzazate, nous nous dirigeons vers Aït Benhaddou, un ksar (village fortifié) classé à l’Unesco. La vue depuis la colline d’en face est superbe, puis nous nous promenons dans ses petites ruelles. Des scènes de Gladiator, Astérix et Obélix Mission Cléopâtre et de Games of Thrones ont été tournées ici.
Nous poursuivons par une petite boucle qui nous fera longer plusieurs petits villages et une formation géologique curieuse : le pont naturel d’Imi n’Ifri. Le site est plutôt joli mais malheureusement, jonché de déchets, comme à trop d’endroits au Maroc.
Puis, nous nous engageons à nouveau dans les montagnes de l’Atlas, dans un secteur plus isolé, vers les villages d’Aït Bougomez et Zaouihat Ahansal, et également celuis d’Agoudim avec ses jolies petites kasbah.
Le lendemain, on s’enfonce encore un peu plus dans la vallée, jusqu’au dernier village, celui de Taghia. On entame une petite randonnée qui s’avérera plus longue que prévue, puisque nous loupons le chemin du retour et devons nous y reprendre à plusieurs fois avant de retrouver la bonne route. Les paysages sont néanmoins spectaculaires, et les parois vertigineuses. La région est d’ailleurs un site d’escalade plutôt connu des amateurs.
Avant de rejoindre Marrakech, un petit stop aux cascades d’Ouzoud s’impose, les plus grandes d’Afrique du Nord. C’est d’ailleurs l’occasion de fêter notre premier PV du voyage, pour un stop non respecté à un contrôle de police. Trop habitués à ne pas nous faire contrôler et à ce que l’agent nous fasse signe d’avancer !
Il est ensuite temps de rejoindre Marrakech sous une chaleur avoisinant les 40°, mais heureusement nous sommes accueilli par Salim, un ami de Leslie, qui nous fait profiter de la piscine bien salvatrice de la résidence. Salim nous rend un grand service, il nous apporte notre Carnet de Passages en Douanes, document indispensable à la poursuite de notre voyage, dont l’obtention nous aura causé quelques soucis !
On fait quelques visites en sa compagnie, notamment celle du paradis du Safran dans la vallée de l’Ourika, un beau jardin où nous recevons quelques informations sur cette épice, la plus chère du monde, plus chère que l’or ! C’est également l’occasion de tester un bain de pieds… au sel, expérience surprenante mais pas désagréable.
Notre dernière soirée avec Salim se fait dans la médina de Marrakech, et mangeons sur la place Jemaa El-Fna. C’est d’ailleurs très pratique de se promener avec un marocain à Marrakech : ça n’est plus nous qui nous faisons accoster toutes les 2 minutes mais bien lui !
Nous quittons Marrakech en direction du sud (et de la plage !), traversons une dernière fois l’Atlas, mais avec un sentiment mitigé : si la route est superbe, cette région du sud de Marrakech porte encore de nombreuses stigmates du tremblement de terre de septembre 2023. De nombreux villages sont en grande partie détruits et des logements provisoires (tentes, préfabriqués) sont installés un peu partout.
La route vers le sud nous fait passer par Tarroudant, ville que nous avions visités lors de nos premières vacances en amoureux, en 2012 ! La ville est principalement connue pour ses remparts bien préservés, et elle est surnommée la petite Marrakech, à la différence près qu’on y est beaucoup moins sollicité et l’on peut s’y promener sereinement.
Direction Agadir en passant par la plage, avec baignade dans l’océan et premier ensablement, on dégonfle les pneus et ça va tout de suite mieux.
Et une fois arrivé à Agadir, nous profitons de l’arrivée dans une grande ville pour refaire le plein dans un supermarché avec une plus grande variété de produits qu’à l’accoutumée, nous achetons également quelques pièces d’avance pour la voiture et dévorons une délicieuse et énorme assiette de sole / crevettes / calamar grillé accompagné de sa soupe de poissons pour la modique somme de 120 dhirams, soit environ 12€.
Et nous trouvons un spot sympa pas loin d’Agadir avec petites grillades au programme
A proximité se situe le parc national de Souss-Massa, haut-lieu de rassemblement des oiseaux, avec notamment des ibis chauves et des flamants roses. Nous les observons de loin et profitons du paysage, avec une petite balade le long de l’estuaire.
Nous longeons ensuite la côte vers le sud, profitons des capacités du 4×4 pour rouler sur les pistes sableuses au dessus des falaises et même sur la plage, sans oublier de dégonfler les pneus pour ne pas (trop) s’ensabler bien sur. C’est l’occasion de profiter de quelques bivouacs sympas le long de l’océan, d’avoir de jolis couchers de soleil et de se baigner, avec prudence car les vagues sont très puissantes et les courants bien présents. Nous avons plusieurs fois la visite de militaires très amicaux qui contrôlent nos passeports ou nous saluent simplement, et nous laissent dormir sur place.
On s’éloigne toutefois brièvement de la côte pour une petite escapade à Tiznit, une petite bourgade très sympa, très tranquille, sans sollicitations dans le souk et avec une médina où il est très agréable de se promener.
Et ensuite, retour vers la côte et le sud, en direction de Sidi Ifni, en passant par la plage, et c’est l’occasion de montrer quelques images de notre vie quotidienne, comme la douche extérieure, la cuisson au réchaud à bois ou le dégonflage / gonflage des pneus pour la conduite sur le sable.
L’arrêt suivant est Mirleft où un certain Salim nous a promis le meilleur poisson de notre vie, ou du moins du Maroc, ce que nous comptons vérifier par nous même ! On peut choisir le poisson que l’on souhaite au marché aux poissons puis le faire cuisiner dans un restaurant juste à côté.
Un peu plus au sud se situe la plage de Legzira, ou nous nous installons juste en haut d’une falaise pour profiter d’une superbe vue sur l’une des deux arches naturelles qui surplombent la plage.
Et nous arrivons à Sidi Ifni, commune espagnole jusque 1969, une petite ville appréciée des surfeurs, nous l’apprécions également pour son calme et sa tranquillité, nous remarquons que dans le sud du Maroc et particulièrement depuis que nous avons quitté Agadir nous sommes de moins en moins sollicités et le séjour n’en est que plus agréable.
L’une de nos dernières étapes au Maroc avant d’attaquer la grande traversée du Sahara Occidental est l’oasis de Tighmert, mesurant près de 10 km de long et 5 km de large. Au programme : musée des nomades sous la conduite d’Abdou et baignade dans une petite source d’eau chaude au milieu des dromadaires, un peu boueuse mais très agréable.
Un petit tour dans la palmeraie, toujours accompagnés de chats…
Avant de faire le plein de provisions, d’eau et de carburant dans la ville voisine de Guelmim, et nous nous dirigeons vers la ville de Tan-Tan pour entamer la traversée du Sahara occidental. Un dernier détour par la plage blanche, et par un superbe ksar / hôtel au milieu de nulle part, et nous entamons la route.
Près de 1300 km le long du Sahara, presque dénués d’intérêt touristique. Si ce n’est Dakhla, situé à encore 380 km de la frontière Mauritanienne. Pas grand chose pour casser la monotonie de la route, à part les petites baraques militaires situées tout les 2-3 km pour surveiller le littoral, et surprenante rencontre : Raphaël, qui fait le voyage Paris-Dakar… A pied ! Il est parti depuis le mois de juin et espère atteindre Dakar à la mi-décembre.
Nous prenons exceptionnellement une chambre d’hôtel, histoire de profiter d’un bon lit, de ne pas subir le vent qui souffle sans arrêt à Dakhla, de profiter d’une bonne connexion internet pour avancer sur le blog, et de préparer notre itinéraire en Mauritanie tranquillement.
Depuis que nous avons quitté Laayoune il y a environ 500 km, l’eau du robinet n’est plus potable. Nos réserves sont pleines mais pour la suite l’accès à l’eau potable sera un peu plus complexe.
Dernière sortie touristique avant la frontière : la dune blanche, une dune haute de 22 m accessible à pied mais seulement à marée basse, et entourée d’eau à marée haute. Par chance nous arrivons au moment parfait, juste quand la marée commence à descendre. Malgré le mauvais temps le lieu est superbe et très prisé des kite-surfers.
En route vers la frontière, le vent se
lève, et le sable avec. Une vraie tempête de sable on y voit par
moment pas à 10 m. Il est déjà presque 17h et nous choisissons de
rebrousser chemin et de passer une seconde nuit à l’hôtel plutôt
que de passer une soirée galère à manger du sable et du vent. Le
Maroc ne veut pas nous laisser partir ! Mais nous avons bien fait, le lendemain le vent est moins fort, bien que toujours présent, et la route se fait sans problème.
A l’heure de passer la frontière avec la Mauritanie, un petit bilan s’impose : nous avons passé 48 jours au Maroc, parcouru exactement 6208 km, et nous avons adoré ce pays plein de contrastes et aux paysages très variés. L’accueil des habitants est le plus souvent très bon, particulièrement lorsqu’on s’éloigne des coins les plus touristiques comme les centres d’Agadir, Marrakech ou Fès, où les conversations sont plus authentiques. C’est également un pays très sûr, particulièrement en tant que touriste occidental, on sait qu’on ne risque pas grand chose, mis à part des prix peut-être parfois un peu gonflés. Nous rentrons donc aujourd’hui en Mauritanie, avec le sentiment d’entamer une autre étape de ce voyage, en entrant dans des contrées qui nous sont totalement inconnues.
Ouéééééé ! Allez les Bajart !
Merci beaucoup pour toutes ces belles photos, on pense fort à vous.
Math
1 mois il y a
Un très beau chapitre qui se tourne, pour nous lecteur qui partageons, de loin, votre beau voyage. « On the road again » comme dirait de célèbres frères belges!!
Canon!! superbes couleurs du ciel, du sable , de votre bronzage !!! Et ça fait plaisir de voir Salim!
profitez , bonne route 😘
La fin du Maroc, et pas une seule photo d’Essaouira …
et en plus vous mangez des hamburgers ….
LOL
Géniales le photos …
Bonne route
Super ! Et tout ce sable là vous le trouvez où ?
C’était là avant Thomas
Super !
Ouéééééé ! Allez les Bajart !
Merci beaucoup pour toutes ces belles photos, on pense fort à vous.
Un très beau chapitre qui se tourne, pour nous lecteur qui partageons, de loin, votre beau voyage. « On the road again » comme dirait de célèbres frères belges!!