Après la Namibie, place au Botswana, où nous nous attendons à voir de nombreux animaux. Pour entrer dans le pays, il faut montrer patte blanche, au sens propre : nous passons par la case désinfection des pneus… et des chaussures !
Une fois cela fait, nous nous mettons en route vers Kasane, à travers le parc de Chobe. Pour mieux profiter du parc, nous réservons une promenade en bateau sur la rivière, qui marque la frontière entre le Botswana et la Namibie. Il est très facile d’y observer de nombreux éléphants qui viennent s’abreuver, quelques crocodiles qui prennent le soleil, et des hippopotames qui alternent entre bain de boue et bain tout court.
La balade se termine avec un joli coucher de soleil sur le fleuve.
Le parc de Chobe est très vaste, et deux zones sont principalement visitées : celle du front de rivière, que nous venons de découvrir, et la région de Savuti, plus au sud, en pleine savane. Nous bivouaquons juste avant d’entrer dans le parc et attaquons la traversée nord-sud au petit matin.
Les éléphants sont bien sûr au rendez-vous : le pays abrite entre 100 000 et 150 000 individus, soit la plus grande population au monde.
Mais surtout, derrière un buisson et en pleine sieste… un superbe lion ! Enfin, nous pouvons en voir un de (très) près. Nous nous garons juste à côté et passons trois quarts d’heure à admirer la bête.
Sans conteste le moment fort de la journée, même si de nombreux autres animaux croiseront notre route ce jour-là.
La journée n’est pas de tout repos : nous roulons beaucoup. Nous ne pouvons pas passer la nuit dans le parc, car nous n’avons rien réservé, et de toute façon les campings de Chobe sont souvent pleins des mois à l’avance.
Nous atteignons la porte de sortie à 18 h, soit trente minutes avant l’heure officielle de fermeture, mais la barrière est déjà fermée, et il n’y a personne aux alentours ! Un petit coup de klaxon, et un ranger vient nous faire sortir, nous expliquant qu’à partir du coucher du soleil, le personnel quitte le poste de garde.
La nuit approchant, nous ne roulons que quelques centaines de mètres avant de nous installer, et avons tout juste le temps d’allumer un feu avant l’obscurité complète. Indispensable pour éloigner les éventuels prédateurs qui pourraient rôder dans le coin, surtout que rien n’est clôturé ici : ni les parcs, ni les campings. Les animaux circulent librement.
Le démarrage de la voiture est un peu difficile le matin. Mettons cela sur le compte du froid (5 degrés) ! Et en route pour la réserve de Khwai, située non loin de la sortie du parc de Chobe.
Nous y croisons Eva et Dany, deux autres overlanders qui suivent plus ou moins la même route que nous depuis le Sénégal, et que nous avons déjà rencontrés plusieurs fois. L’occasion de vérifier la cause du démarrage compliqué du matin : une des deux batteries moteur est brûlante, avec des bruits suspects qui en proviennent… Nous ne prenons aucun risque et filons vers Maun, la ville la plus proche (150 km tout de même, soit 3 h de route). Nous reviendrons visiter la région plus tard.
C’est samedi, et nous avons bon espoir de trouver des batteries, mais malheureusement le magasin est fermé. Qu’à cela ne tienne, direction le camping de Safari Island où nous rejoignons nos comparses Jade, Idriss et Rafne.
Jade a décidé de fêter l’anniversaire d’Idriss avant le départ de sa sœur… un mois en avance ! Apéro et barbecue au camping, puis direction le centre-ville pour une soirée qui se terminera (pour nous deux en tout cas) vers 4 h du matin.
Nous sommes bien évidemment en pleine forme ce dimanche matin (non). Mais la chance est avec nous, puisque les magasins sont ouverts, et nous pouvons aller chercher nos batteries. Et nous réalisons vite que nous avons fait le bon choix en rejoignant Maun rapidement : la voiture ne démarre plus du tout, les batteries sont complètement HS. Il nous faudra la pousser un peu pour que la Toyota de Jade et Idriss puisse nous filer un bon coup de pinces.
La suite de la journée est dédiée à récupérer de la soirée de la veille, et à préparer notre retour vers la réserve de Khwai.
Un petit détour sur la route nous permet d’apercevoir une cinquantaine d’hippopotames, qui, apeurés par l’approche de notre voiture, filent tous dans la rivière !
Et alors que nous rejoignons la route principale, Leslie remarque un jeune lion et sa mère à une centaine de mètres ! Nous parvenons à nous en approcher un peu.
Il nous faut trouver un bivouac pour la nuit. Nous essayons autant que possible d’éviter les campings dans les réserves ou parcs nationaux, pour une raison simple : leurs prix délirants. De 50 à parfois plus de 100 €, pour des campings rudimentaires et pour dormir dans sa voiture, sans plus de sécurité qu’en camping sauvage puisque les animaux vont et viennent librement.
Nous trouvons facilement une zone isolée, et juste avant de dormir, dernière sortie pipi pour madame. Restons attentifs : elle regarde à droite, moi à gauche… tout va bien, feu vert !
Mais en plein travail, deux yeux suspects nous foncent droit dessus ! Vite, retour sous la couette : c’est une hyène qui s’approche dans sa quête nocturne de nourriture… Quelques frissons juste avant de s’endormir.
Debout aux aurores, avant le lever du soleil, pour rentrer dans la réserve de Khwai. Il y a de grandes chances d’observer des lions, surtout quand on sait où ils sont censés se trouver ! En effet, avant notre départ précipité de cette zone quelques jours plus tôt, on nous avait indiqué l’emplacement favori d’une lionne et de ses trois petits.
Nous n’avions aperçu qu’une oreille en pleine après-midi ; et de bon matin, les chances sont meilleures car ces animaux sont plus actifs.
Après quelques minutes d’attente, les voici : les trois lionceaux jouent ensemble, sous le regard protecteur de leur mère. Superbe !
Puis ils rentrent au milieu des buissons, et deviennent plus difficiles à observer. Déjà ravis, nous poursuivons la découverte du parc… et il ne nous faut pas longtemps avant de croiser un autre lion mâle. Nous qui désespérions de les apercevoir, nous voilà servis !
La réserve se situe dans le delta de l’Okavango, un endroit unique au monde : le fleuve ne se jette pas dans la mer, mais termine sa course dans d’immenses plaines, formant une myriade de petits cours d’eau et d’îlots.
La réserve de Khwai et le parc national de Moremi, situé juste à côté, sont les deux seuls endroits accessibles en voiture dans le delta. Les chemins sont nombreux, parfois impraticables car inondés, et les passages à gué ne sont possibles qu’à certaines saisons – comme l’apprennent deux touristes brésiliens, coincés au mauvais endroit au mauvais moment… Heureusement pour eux, un guide de safari passe juste à côté et les tire rapidement de ce mauvais pas.
Nous poursuivons notre balade, et atteignons la rivière Khwai et son fameux pont, marquant l’entrée du parc de Moremi. Nous gardons cette partie-là pour le lendemain, et nous installons pour la nuit.
Alors que nous profitons tranquillement de la fin d’après-midi, quelques éléphants se rapprochent de nous. Nous rentrons vite dans la voiture – on n’est jamais trop prudent !
Trois d’entre eux s’éloignent rapidement, mais le quatrième est plus curieux. Il s’approche de la voiture, puis encore un peu, puis… très, très près : il renifle le capot avec sa trompe, le frôle !
Nous restons immobiles pour ne pas l’effrayer et éviter tout drame. Après quelques minutes un peu stressantes, lui aussi rebrousse chemin. Ouf.

Nouveau réveil aux aurores, après une nuit glaciale (-2 °C), pour une entrée dans le parc à 6 h 30. Mais personne au poste, impossible d’acheter le permis… Heureusement, les barrières sont levées. On verra ça à la sortie.
Une nouvelle grosse journée nous attend, car une fois de plus nous voulons sortir du parc avant la nuit. Et quelle journée ! Girafes, pélicans, impalas, hippopotames, zèbres, éléphants : presque tout le monde est au rendez-vous.






Et en plus, le parc est superbe. Situé plus profondément dans le delta que la réserve de Khwai, il y a encore plus d’eau, et les décors sont plus variés.


En fin d’après-midi, nous croisons deux employés d’une agence de location qui doivent rapatrier un véhicule en panne. Avec leurs faibles moyens (juste un autre 4×4 pour tracter), la mission s’annonce difficile sur les pistes sableuses, et le véhicule en panne se retrouve vite coincé.
Nous réussissons tant bien que mal à les aider pendant près d’une heure, mais plus ça avance, plus il y a de sable.

Heureusement, un camion du parc passe par là et les aide à avancer bien plus facilement.
Il ne nous reste que peu de temps avant la fermeture annoncée à 18 h 30. Nous parvenons tout juste à atteindre la porte sud à 18 h 26. Il fait presque nuit noire, et il n’y a plus personne au bureau. Nous klaxonnons, appelons… en vain.
Cette fois, la barrière est fermée, et avec les rugissements de lions que l’on entend tout proches, il nous faut vite trouver une solution. Nous parvenons à dégager un passage en contournant la barrière et le guichet, en retirant quelques branches posées là pour empêcher… ce genre de contournement.
Après ces quelques jours riches en émotions, nous retournons à Maun pour souffler un peu.
La suite bientôt !
C’est énorme…. plein les yeux…
J’imagine que vous devez avoir des difficultés à choisir les photos à privilégier sur le site !!! Un vrai casse tête, mais bon, vous avez du temps lol !!!
En tout cas, vous nous ne le rendez bien, c’est magnifique à voir
On ne s’en lasse pas , continuez …..
Je vois aussi que vous profitez bien de la gastrosnomie , elle était grandiose la pizza 😆, ou effet d’optique avec l’angle de l’appareil photo 🤔?
Leslie voulait voir des lions, et bien il y a aussi quelques frissons !!
Le Botswana est un pays grand comme la France, mais avec seulement 2,5 millions d’habitants … je pense que les rencontres vont être rares !
Vive les animaux …
J’adooooore! Jéjé, une carrière d’écrivain touristique s’offre à toi! De magnifiques photos, cela doit être incroyable de vivre de tels moments!
Profitez bien et bonne recup’!
Bisous les copains.