Bien installés sur la plage de Lobito, derrière le restaurant Alfa Beach, où le deal est simple : nous pouvons rester gratuitement et utiliser les toilettes et douches, à condition de consommer de temps en temps au restaurant. Bon deal, d’autant plus que la baignade est idéale : peu de courant, peu de vagues, quasi pas de vent, et la plage est propre. On se régale donc avec des pizzas, du poisson et des burgers !
Nous y passons trois nuits, bien reposantes et dans un très joli cadre. C’est également le week-end où un rassemblement de 4×4 est organisé : on nous annonce 50 véhicules et 200 personnes. Finalement, c’est à peine la moitié qui est présente, et en dehors d’un petit rallye qui consiste à faire le tour d’un petit circuit, pas grand-chose à signaler. Ah si, un feu d’artifice quand même !
Après ce séjour hautement productif, nous quittons une nouvelle fois nos amis, direction le sud. Nous longeons la côte et les falaises, et trouvons facilement un chouette endroit où nous installer. Nous aurons également la visite de quelques locaux partis récolter leur repas : des chenilles bien dodues !
Puis direction Santa Maria et son phare. L’excellent bitume laisse malheureusement place à une piste pas terrible, puis carrément mauvaise sur la fin. On se rend compte, une fois arrivés, qu’il y avait un autre itinéraire, plus long mais plus simple. Et nous avons loupé la bifurcation vers le phare ! Tant pis, nous nous installons quand même sans le voir, et le paysage est de toute façon superbe !
Vous voyez un phare vous ?
Le trajet continue, et devient de plus en plus désert. À part quelques villages isolés, nous ne croisons pas grand monde. Nous rejoignons Santa Marta, sans louper le phare cette fois, après avoir traversé des paysages désertiques.
Leslie est contente, elle a trouvé le phare
La plage est un refuge pour les tortues, et l’eau de la baie située juste à côté est incroyablement transparente ! Mais le vent soufflant fort, nous ne restons pas très longtemps. Nous essayons de trouver un bivouac le long de la mer, mais aucun endroit ne semble adéquat. Petite promenade tout de même au pied des falaises rougeâtres.
Et finalement, c’est le long de la route, derrière des rochers, que nous trouvons notre bonheur. Très peu de passage, cachés de la route, paysage spectaculaire et coucher de soleil… que demander de plus ? Deux enfants himbas passeront non loin de nous, en guidant leur troupeau. Ils semblent surpris de nous voir, et malgré quelques échanges timides de signes de la main, ils ne s’approcheront pas.
Cela fait une dizaine de jours que Leslie n’est pas au top de sa forme. Elle a le bide en vrac. Nous décidons donc de passer à l’hôpital le plus proche, direction la ville de Namibe. Quelques analyses sanguines pour éliminer la typhoïde, la salmonellose et l’Escherichia coli, et une perfusion de solution hydratante plus tard, on nous annonce le diagnostic : indigestion. Bon, on est un peu circonspects (une indigestion qui dure 10 jours !?), mais comme ça semble aller mieux, direction le resto pour manger de la seiche.
Qu'est ce donc ? Des résultats de prise de sang bien sur
La nuit suivante, rebelote, en pire. Nous retournons à Namibe, et appelons ensuite notre assurance santé pour un rendez-vous téléphonique avec un médecin français. En l’absence d’analyses précises (le résultat de la prise de sang étant noté sur une simple feuille de papier), il prescrit la totale : déparasitage, antibiotique, antidiarrhéique, anti-nausée. Nous dévalisons la pharmacie pour un prix dérisoire : 1,40 € pour l’antibiotique et l’antiparasitaire… Précédemment, l’hôpital avait été gratuit.
Après cet intermède médical, il est temps de poursuivre notre visite ! L’Angola, c’est grand, et il y a vite beaucoup de kilomètres pour aller d’un site à l’autre. Et nous sommes en plein désert : le désert de Namibe. La route est parfois monotone !
Direction le lago Arcos, un lac asséché visible à travers des arches naturelles.
Nous passons le reste de l’après-midi puis la nuit dans les Colinas, un canyon de falaises rouges et jaunes où nous pouvons nous déplacer librement. Le site est d’un calme absolu : pas un bruit, pas un insecte, pas un oiseau. Un silence comme on en entend rarement.
Plutôt que de rebrousser chemin sur la route principale avant de nous diriger vers la grande ville de Lubango, nous choisissons de faire une boucle et d’emprunter des pistes isolées, entre désert et savane, où nous ne croiserons presque personne, mis à part une moto et une voiture pendant près de 300 km.
Pour le bivouac du soir, nous avons l’embarras du choix : vu la densité de population, il nous suffit de nous poser le long de la route. Nous trouvons un endroit avec une jolie vue, et à peine installés, nous entendons des bruits d’animaux que nous ne parvenons pas tout de suite à identifier. Après quelques minutes, le suspense prend fin : des babouins se promènent sur la colline voisine.
Au second plan, les babouins
Pas une boulangerie à l'horizon, on s'adapte
Une autre jolie bestiole
Une dernière journée de route sur ces pistes nous attend. Un peu moins spectaculaire, mais toujours aussi isolée. Mais après la pause déjeuner survient la première crevaison du voyage ! Le pneu est complètement à plat, et avec le terrain rocailleux et la chaleur, il nous faudra une bonne heure pour reprendre la route.
Un dernier gué à traverser, peu profond mais long d’environ 100 m. Leslie le traverse à pied pour une petite vidéo souvenir.
Nous retrouvons enfin le bitume, et direction la ville de Lubango. Ça commence à monter sévère, et après quelques virages en épingle, nous voici en haut du col de Leba.
Orane et Aurélien nous y attendaient, c’est donc avec eux que nous passons ces quelques jours à Lubango. Avec, tout d’abord, le site de Tundavala. Nous sommes à plus de 2000 m d’altitude, et au bord des falaises, la vue est spectaculaire. Gare à la chute, car en un faux pas, on peut se retrouver 1000 m plus bas !
Pour le soir, nous avons trouvé un restaurant au nom bien européen : Le Chalet. Les propriétaires sont suisses, et on peut y manger de la raclette ! Nous n’hésitons pas une seconde, tout le monde en rêve ! Mais avant ça, il faut s’installer : le personnel nous autorise à rester dans la pâture juste derrière. Le camion (de son joli nom Bigtoy) y rentre en premier. Grave erreur ! Ce n’est pas une pâture mais un marécage, et il s’y enfonce quasi instantanément. Après quelques essais de traction avec le 4×4, totalement infructueux, la nuit tombe, la fatigue aussi : on essaiera demain.
Direction la raclette donc… et grosse déception : patates froides, une demi-tranche de jambon par personne, et du fromage plastique.
Ca respire la bonne humeur
La nuit est à la réflexion : comment sortir ce camion ? Et le matin est rythmé par les coups de pelle. Nous essayons de dégager les roues au maximum. Nous nous rendons vite compte que le camion est bien posé sur le châssis… Ça ne va pas être de la tarte ! Heureusement, le restaurant est associé à une ferme juste à côté, et un tracteur vient nous aider. On y croit !
On creuse au mieux en attendant les renforts !
Premier essai, à 7h30 : ça ne bouge pas d’un millimètre. Bon. Manuel, le manager de la ferme, se met en quatre pour nous aider. Il revient un peu plus tard avec un autre tracteur, plus gros. Le résultat est le même. Manuel nous rassure : il a encore un peu de matériel. C’est un troisième engin qui arrive, un tractopelle. Le plan est simple : soulever le camion, combler le trou, et essayer de tirer à nouveau. On déchante vite : le camion est trop lourd, et il faut arrêter avant de tout plier.
Mais ce même Manuel nous dit qu’il reste une chance : il y a un autre engin, plus gros, mais il faut attendre un peu, car il est à l’autre bout de la ferme. Il s’en excuse presque ! En l’attendant, on continue de creuser, autant maximiser les chances. Puis une chargeuse de 16 tonnes arrive, on arrime tout comme il faut, et cette fois, ça y est, ça sort enfin ! Il est 15h30 !
Nous passons une seconde nuit sur place, pour nous remettre de nos émotions. Le lendemain matin, Manuel — encore lui ! — nous fait visiter la ferme, qui s’étend sur 400 hectares. Bovins, ovins, porcs, œufs, poulets : il y a un peu de tout, avec aussi quelques plantations pour alimenter les bêtes et fournir le restaurant. Ils ont fait le choix de ne couper aucun arbre sur place et d’utiliser le fourrage pour nourrir les animaux. Manuel a une double casquette vétérinaire/agronome, et ses compétences sont bien utiles ici. Il y a aussi quelques animaux sauvages qui vivent au milieu de tout cela : nous apercevrons quelques antilopes, mais les zèbres restent bien cachés.
Dernière journée à Lubango, avec un programme plus ou moins chargé selon les véhicules : réparation de la crevaison, courses et lessive pour nous, grosse journée mécanique pour le Bigtoy. On s’installe pour la nuit chez un particulier qui commence à faire du camping pour les overlanders, et le réveil est très amical :
Il est désormais bien temps de quitter cette ville. Nous sommes encore à environ 400 km de la Namibie, et il ne nous reste que deux jours dans le pays, la durée du séjour étant limitée à 30 jours. Direction la frontière donc, après une dernière nuit entourés de baobabs énormes, et bien sûr d’une dizaine d’enfants du village voisin.
Petite pétanque devant un public passionné
Nous nous séparons là : le programme
namibien diverge un peu pour chacun. Pour nous, direction le poste
frontière de Calueque, avec 80 derniers kilomètres de piste
angolaise qui secoueront un peu !
L’Angola fut vraiment une excellente surprise : des paysages
variés — désert, savane, plages, rivières, cascades… Une
population accueillante et assez timide, et surtout de grands
espaces, ce qui nous manquait depuis la Mauritanie. Maintenant, place
à la Namibie !
Vraiment sympa les paysages !
C’est une impression, où Leslie a une mission : tester un hôpital sur chaque contient ?
Même pas une photo du match « NBA » angolais ?
Bonne route,
Biz
Caro
3 jours il y a
J espère que Leslie va mieux !
Bonne route vers la Namibie 🤩🤩
Vraiment sympa les paysages !
C’est une impression, où Leslie a une mission : tester un hôpital sur chaque contient ?
Même pas une photo du match « NBA » angolais ?
Bonne route,
Biz
J espère que Leslie va mieux !
Bonne route vers la Namibie 🤩🤩
Super !