Eswatini et Kruger

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Nous traversons Durban, puis parcourons les 200 km suivants pour atteindre la ville de Saint-Lucia. Celle-ci est surtout connue pour ses hippopotames qui se promènent dans les rues une fois la nuit tombée. Mais nous n’y restons pas : l’endroit est assez touristique et les réserves aux alentours sont relativement chères.

 

C’est donc le parc Hluhluwe-Imfolozi qui aura nos faveurs. On peut y observer le Big Five (éléphant, rhinocéros, lion, léopard et buffle), mais c’est surtout sa forte population de rhinocéros qui attire les visiteurs. Nous parcourons le parc toute la journée à leur recherche, sans grand succès ! Les impalas, en revanche, sont bien au rendez-vous : nous en croisons à chaque coin de piste.

 

La nuit approche, il faut rejoindre notre camping. C’est alors que les rhinocéros se décident enfin à se montrer… mais il se fait tard, impossible de s’attarder. Le lendemain, nous explorons la partie nord du parc, en espérant plus de chance. Les premiers rhinocéros que nous voyons sont endormis ! Des vétérinaires, assistés du personnel du parc, d’un avion et d’un hélicoptère, les anesthésient afin de leur couper la corne. Une mesure de prévention contre le braconnage, puisque la corne est très demandée pour ses soi-disant vertus curatives, notamment en Chine.
Plus loin, un couple de Sud-Africains nous signale deux guépards au loin. Et un peu plus tard, un rhinocéros accompagné de son petit traverse juste devant nous.

2 guépards peu visibles
2 rhinos très visibles

 

Mission accomplie donc, et la visite du parc se poursuit tranquillement : buffles, rares éléphants et nombreuses antilopes, dont des nyalas que nous n’avions encore jamais vus. Et un varan des rochers qui se promène… Sur des rochers évidemment. 

Kudu
Un vieux buffle qui semble fatigué
Nyala mâle

 

Le lac Sibaya nous avait été conseillé quelques jours plus tôt dans un camping, et quel meilleur endroit pour retrouver les occupants du Bigtoy ? Cinq mois se sont écoulés depuis notre dernière rencontre, au nord de la Namibie. Alors bien sûr, des tas de choses à se raconter : deux jours sur place ne seront pas de trop. Et ça tombe bien, car le lieu se prête parfaitement aux apéros interminables et aux barbecues : plage de sable au bord d’un lac d’eau douce peu profond, la vie est belle !

Lui faut toujours qu'il se fasse remarquer

 

Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Cette fois, la séparation est définitive : ils s’en vont vers le sud-ouest du pays avant de rejoindre l’Amérique du Sud, tandis que nous mettons le cap vers le nord-est de l’Afrique. Bonne route à Bigtoy, Orane, Aurélien, Antoine et Martin !

 

 

Cap au nord donc, vers un autre petit pays : l’Eswatini ! Anciennement Swaziland, ce royaume enclavé entre l’Afrique du Sud et le Mozambique abrite plusieurs parcs et réserves que nous comptons bien explorer. Nous commençons par le parc de Hlane, connu lui aussi pour ses rhinocéros facilement observables. Peu d’animaux le premier jour et, ajoutée à une météo déplorable, cette déception nous pousse à rester une journée de plus.

 

La tactique, cette fois, est simple : rester au camp, devant le point d’eau principal, plutôt que de sillonner le parc. Et en effet, les rhinocéros viennent régulièrement, parfois juste devant la clôture soi-disant électrifiée.

 

Ainsi satisfaits, nous rejoignons la réserve de Mlilwane. Comme elle ne compte pas de grands prédateurs, on peut s’y promener à pied ou à vélo pour observer gnous, zèbres et petits singes vervets.



 

Pas de prédateurs ? Ou alors si peu… à l’exception de quelques crocodiles qui se prélassent au soleil en attendant le faux pas d’un randonneur imprudent.

 

Non loin de là se trouve le village touristique de Mantenga, une reconstitution d’un village traditionnel qui donne un aperçu de la vie telle qu’elle était avant l’indépendance du pays en 1968.

 

Nous assistons ensuite à un spectacle de danse traditionnelle. La façon dont les danseurs « lancent » leur jambe en une fraction de seconde, au rythme des tambours, est impressionnante !

 

Après une dernière nuit dans le pays, nous partons déjà. Nous avons un impératif : plusieurs nuits de camping réservées dans un parc national. Et quel parc ! Kruger, le plus connu d’Afrique du Sud, et peut-être même du continent. Un mastodonte : 350 km de long, 60 de large, 2 millions d’hectares et plus de 3 000 km de routes. Nous avons prévu 6 jours pour le visiter. Les réservations sont indispensables : certains réservent un an à l’avance, et d’autres restent plusieurs mois dans le parc.
Nous arrivons de bonne heure (5h30 !) à la porte sud, celle de Malelane, pour éviter la file d’attente. Un peu trop tôt pour les animaux, qui semblent encore endormis… mais la patience est vite récompensée par l’apparition de hyènes.

 

La population de lions est importante. En fin de journée, nous croisons plusieurs d’entre eux autour d’une carcasse de buffle. Et bien sûr, des lions sur la route, ça crée des bouchons ! Même les vautours doivent patienter pour profiter des restes.

 

Nous entendons un guide dire cette phrase à des visiteurs : « Tout le monde veut voir des lions, mais ce sont les animaux les plus ennuyeux. » En effet, ils dorment la majeure partie du temps…

 

Heureusement, d’autres animaux sont bien plus actifs : buffles, girafes, éléphants… En quête constante de nourriture.

 

Plus stationnaires, les hippopotames et crocodiles ne quittent guère l’eau.

Et les bébés dans tout ça ? Ils sont bien présents : un petit nyala en pleine toilette par sa mère, un jeune vervet qui découvre la vie, et une ribambelle de jeunes hyènes qui s’amusent pour notre plus grand bonheur.

 

Nous passons deux nuits à Satara, et en profitons pour faire un sunset drive avec un véhicule du parc. Ce type de sortie permet de circuler au-delà des horaires autorisés, car aucune sortie n’est permise après 18h. Pour une fois, nous n’avons pas besoin de chercher les animaux : chauffeur et passagers s’en chargent.

 

Le retour se fait de nuit, à faible vitesse : une lionne dort en plein milieu de la route, des jeunes hyènes s’approchent du véhicule, et un ratel traverse juste sous nos phares.

 

Plus au nord, c’est une meute d’une dizaine de chiens sauvages (lycaons) que nous découvrons pour la première fois. Ils semblent affairés autour d’une carcasse et chassent les vautours déjà sur place, tandis qu’une hyène rôde dans les parages. Puis ils s’éloignent vers un point d’eau avant de s’allonger pour une sieste bien méritée.

 

Nous croisons aussi zèbres et gnous, souvent ensemble. Les premiers ont une excellente vue, les seconds un odorat et une ouïe très développés : ensemble, ils repèrent mieux les prédateurs.

 

Autre découverte : les bushbucks (ou guibs harnachés), reconnaissables à la tache blanche en cercle autour de leur arrière-train. Très dépendants de l’eau, ils ne s’en éloignent presque jamais à plus de 5 km.

 

Kruger, c’est aussi de jolis paysages aussi nombreux que variés. Savanes, arbustes, rivières, il y en a pour tout les goûts.

Et n’oublions pas les innombrables espèces d’oiseaux ! Plus difficiles à identifier car beaucoup se ressemblent.

Héron Goliath
Calao terrestre du Sud
Rollier à longs brins
Calao leucomèle
Martin pêcheur géant

 

Le temps passe trop vite. Nous parvenons à ajouter deux nuits supplémentaires dans le parc, une excellente idée : cela nous permet de recroiser les lycaons… et surtout, un léopard ! Enfin, après en avoir vainement cherché dans d’autres parcs. Nichée en haut d’un arbre avec un impala en guise de proie, une femelle est confortablement installée sur sa branche. Après deux heures de patience, nous la voyons même descendre de l’arbre.

 

Nous terminons notre séjour en compagnie de Sophie et Fabien, un couple de vétérinaires voyageurs qui consacrent leur temps à photographier les espèces en danger ou difficiles à observer. Leur quête les conduit parfois à passer plusieurs mois au même endroit, à la recherche de l’hippopotame pygmée en Sierra Leone ou du chat des sables en Algérie.

 

Toutes les bonnes choses ayant une fin, nous quittons Kruger. Un dernier arrêt devant un point d’eau nous offre un spectacle animé : hippopotames, puis éléphants, puis une horde de buffles… si nombreux que les éléphants semblent renoncer à passer.

 

Nous sortons du parc comblés : nos objectifs principaux, lycaons et léopard, sont atteints. Nous voilà sur la Panorama Road, changement de décor total : randonnée en forêt, le long d’une rivière, jusqu’à un point de vue sur le Blyde River Canyon.

 

Entre-temps, nos plans initiaux (retourner à Johannesburg pour des formalités de passeports) ont changé : délais trop longs, trop contraignants. Cap donc vers le Mozambique ! Direction sud-est… avec un dernier passage par Kruger.

Voilà, l’Afrique du Sud s’achève pour nous, plus de trois mois après y être entrés. Le confort des douches chaudes et la facilité de voyage en Afrique du Sud vont certainement nous manquer par moments, mais nous sommes impatients d’aller découvrir les plages de l’océan Indien !

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Les bigtoyers
Les bigtoyers
4 jours il y a

Bisous les amis ❤️