Etosha et la Skeleton Coast

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Etosha, c’est l’une des principales destinations touristiques de Namibie. Parc national depuis 1907, il s’étend sur plus de 22 000 km². On y recense 114 espèces de mammifères, plus de 340 espèces d’oiseaux… et zéro espèce de poissons. Combien allons-nous en apercevoir ?

Les vaches ça compte pas !

 

Nous entrons par la porte située à l’ouest du parc. Après une inspection sommaire du véhicule (il est interdit de pénétrer avec un drone, des sacs plastiques, de la viande crue ou des plantes), et l’achat d’une brochure pour reconnaître les animaux observés, nous sommes très vite accueillis par de nombreux zèbres, gnous et girafes.

 

Puis apparaissent quelques antilopes : impala, grand koudou, et un oryx, impressionnant avec ses longues cornes.

Impala
Grand Kudu
Oryx

 

Le parc peut se visiter en autonomie. Une seule règle : interdiction de sortir du véhicule, et donc… d’aller faire pipi ailleurs que dans les toilettes, bien sécurisées par des barrières. Leslie en PLS !
Le principe : se rendre d’un point d’eau à l’autre en espérant y observer des animaux. Nous atteignons le premier de notre circuit, et la chance est déjà au rendez-vous : quelques zèbres s’abreuvent, ainsi que trois éléphants.

 

Ces trois éléphants sont rapidement rejoints par 5, puis 10, 15 autres… et finalement une trentaine ! Ils se rafraîchissent, se chamaillent, jouent entre eux… Exceptionnel !

 

Ils repartent une demi-heure plus tard, retournant dans la brousse. Ils peuvent parcourir 60 à 100 km par jour — nous avons eu la chance d’être sur leur route. Nous reprenons donc la nôtre, tout en croisant de nombreux springboks et zèbres.

 

 

 

Après la pause déjeuner, au détour d’un autre point d’eau, nous apercevons au loin quelques lionnes à l’ombre d’un arbre. Difficiles à observer, mais elles sont bien là !

 

Pour nous, le séjour dans le parc est déjà une réussite. Et pourtant, il reste encore tant à voir.
Après un bref arrêt au premier camping pour signaler notre arrivée, une petite boucle nous permet d’apercevoir deux chacals (ou chacaux ?), deux girafes qui se câlinent au bord d’un point d’eau, et un éléphant mâle solitaire. Quelle première journée !

 

Nous passons la nuit au campement d’Olifantsrus. Il est interdit de faire du camping sauvage dans le parc, et la circulation n’est autorisée qu’entre le lever et le coucher du soleil.
Nous nous levons aux aurores, espérant voir quelques animaux au point d’eau du camp… mais cette fois, c’est chou blanc.

 

Direction l’est du parc. Sur la route, nous croisons les désormais classiques zèbres, springboks et gnous. Quelques bubales (grandes antilopes) et cigognes aussi.

 

Nous passons ensuite à côté d’un immense troupeau de zèbres. Des centaines, impossible à compter — il y en a partout, jusqu’à la limite de ce que nos petites jumelles peuvent discerner !

Et quelques autruches se baladent également dans le coin.

 

Puis c’est un petit troupeau d’éléphants qui croise notre chemin. Évidemment, on s’arrête pour les laisser passer.

 

 

 

Et peu avant d’arriver à notre deuxième camping, Halali, plusieurs voitures sont arrêtées sur le bas-côté : deux rhinocéros sont là ! Ils sont bien cachés dans les fourrés, mais on parvient tout de même à les distinguer.

 

Ce second camping dispose également d’un point d’eau. Nous nous y rendons à 21 h, une fois la nuit tombée. Et là, surprise : trois rhinocéros y sont présents !

 

Satisfaits de ces deux premiers jours, mais bien fatigués, nous allons nous coucher. Déjà 500 km parcourus dans le parc, en roulant toute la journée et en scrutant le paysage pour repérer les animaux… ça épuise ! Nous décidons donc de faire une troisième journée plus tranquille : une petite boucle en fin de matinée, puis après-midi à la piscine.

 

Peu d’animaux ce jour-là, mais des retrouvailles : Jade et Idriss, avec qui nous avions traversé le Nigeria deux mois plus tôt !
Beaucoup de choses à se raconter, plein d’expériences à partager.

 

Nos chemins se croisent brièvement dans le parc : eux vont vers l’ouest, nous vers l’est. Nous nous séparons donc le lendemain matin. Côté faune, c’est très calme ! Plusieurs voyageurs rencontrés nous ont dit que peu d’animaux sont visibles en ce moment, à cause d’une saison des pluies particulièrement intense cette année. Il y a de l’eau et de la nourriture partout, donc les animaux ne se rassemblent pas forcément autour des points d’eau habituels. Mais après la pause déjeuner, en faisant le tour du Fisher Pan, tout change : plusieurs girafes, puis un éléphant solitaire qui passe à quelques mètres de nous !

 

Et le meilleur reste à venir : au détour d’une petite piste, nous apercevons coup sur coup de petites mangoustes, puis des dik-diks, les plus petites antilopes du monde (environ 40 cm au garrot).

 

Juste avant la sortie du parc, quelques hyènes croisent notre route. Cette journée qui avait commencé timidement se termine en apothéose !

 

Il est presque 18 h, il est temps de quitter le parc. Une dernière girafe au bord de la route nous fait comme un au revoir… et nous quittons cet immense territoire sauvage.

Beaucoup de voyageurs rencontrés ont semblé un peu déçus par Etosha. Pour nous, c’est tout le contraire : une vraie réussite ! Les animaux sont là, nombreux, même s’il faut parfois mériter leur apparition. Malheureusement, ni léopard ni guépard cette fois. Mais ce n’est que partie remise : nous ne faisons que commencer notre périple en Afrique australe, et les occasions seront encore nombreuses.

 

Zappons les deux jours suivants qui se résument à beaucoup de route, et rendons-nous directement au Damaraland, une autre région très peu peuplée de Namibie. Les décors ne sont pas sans nous rappeler le Kaokoland.

 

Nous nous rendons au cœur du massif du Brandberg pour aller voir quelques peintures rupestres. Après une jolie balade, nous y arrivons.

Les peintures sont vieilles de 2 000 à 5 000 ans et ont été réalisées par un peuple nomade : les Bushmen, célèbres pour leur langue à « clic », mise en valeur dans l’excellent film Les Dieux sont tombés sur la tête. Ils utilisaient ces peintures (notamment des animaux) pour signaler au groupe suivant que des animaux étaient sur place.

 

Quant à la fameuse White Lady, il s’agit en fait d’un homme, certainement un chaman. Malheureusement, aucune mesure de protection autre qu’une simple barrière n’est mise en place, et les peintures sont chaque année de moins en moins visibles.

 

La traversée du Damaraland continue, et nous arrivons bientôt sur la côte namibienne.

 

La fameuse Skeleton Coast ! Nommée ainsi à cause des nombreuses épaves de bateaux, pris au piège par les courants traîtres de cette côte. Le vent est fort, très fort, et très froid ; et la mer est glaciale, les courants venant de l’Antarctique.

 

La côte renferme également des vestiges de mines et d’un ancien puits de pétrole.

 

Après une courte pause le long de la mer, nous essayons de couper au plus court pour rejoindre la piste principale, mais pas de chance : à un endroit, le sable est extrêmement mou et gorgé d’eau, et notre roue arrière droite décide de rester sur place ! Heureusement pour nous, il n’y a qu’une roue d’enfoncée : on creuse, on met les plaques et nous serons vite sortis.

 

Direction ensuite le cratère de Messum, situé pile au milieu de nulle part. Le cratère est le résultat d’un ancien volcan, et son diamètre est d’environ 20 km. Autant dire que, dedans, on n’a pas trop l’impression d’être dans un cratère, mais le site est tout de même lunaire.

 

Nous retrouvons la côte, et la ville d’Henties Bay, puis celle de Swakopmund. Elle contient de nombreux bâtiments coloniaux, ce qui fait une grande partie de son charme, ainsi que sa localisation en bord de mer face au soleil couchant. Mais il peut y faire froid quand le vent se lève, et la mer est toujours aussi glaciale.

 

Nous restons deux jours dans cette ville, avant de rejoindre Walvis Bay, 30 km plus au sud. Nous longeons la péninsule jusqu’à Pelican Point, tout en croisant de nombreuses otaries et quelques chacals.

 

Elles ne sont vraiment pas timides, s’approchent tout près de nous, et les plus courageuses profitent même de nous pour un petit tour gratuit sur le kayak.

Il est temps de rentrer un peu dans les terres et de quitter la côte ; espérons retrouver un peu de chaleur, puisque ces derniers jours nous ont bien rafraîchis !

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Mehdi
Mehdi
11 jours il y a

SUPER !

Adé
Adé
11 jours il y a

coucou !!
Un des plus beaux articles de ce périple, quelle richesse animalière !!!
Et encore, je pense que vous n’avez pas pu mettre toutes les photos prises.
La proximité est surprenante 🙂
T’as pas eu peur Leslie ?

Et aussi, on voit que la pelle ne vous quitte plus, ça vous fait passer le temps hihi …
On a hâte de lire les prochains articles.

A bientôt !

Eric
Eric
12 jours il y a

Ouaaahhh !!!
géniales les photos, un musée à ciel ouvert …
Profitez bien !

Pour une fois, on vous voit pas picoler des bières …
vous êtes malades ?

Pour info : qu’est-ce qu zèbre un zèbre ?
C’est un âne qui joue au football pour la Juventus de Turin …
Je sais, c’est pas très trôle pour les non footeux !

Biz