Le Nigéria passé, la piste calvaire ne s’arrête pas là ! Il nous reste encore 40 km de piste très lente avant d’atteindre Banyo, notre première ville au Cameroun. Premier bivouac camerounais au bord de la piste, le long de la rivière, avec baignade et barbecue au programme.
Le lendemain, arrivée à Banyo pour quelques courses : carte SIM, assurance et une bonne bière à peu près fraîche. Finalement, nous ne nous arrêtons pas à une et le compte final restera à jamais un mystère.
Objectif de la soirée : battre un Camerounais au bras de fer. Mais les trois hommes du groupe s’y cassent tous les dents…
Le duel final oppose alors un Français et un Néerlandais : au moins un blanc aura gagné un combat !
Le lendemain est difficile pour certains. Les plus en forme jouent au tarot, tandis que les autres sont aux abonnés absents.
Nous nous sommes installés sans le savoir sur un terrain privé appartenant à Aboubakar. Heureusement, il se montre compréhensif et nous laisse rester. Avant notre départ, il nous fait visiter son projet de parc situé juste à côté.
Nous quittons nos compagnons de route qui partent vers le sud-ouest du pays. De notre côté, nous filons plein sud, direction Yaoundé puis le Congo. D’un point de vue touristique, nous avons hâte de rejoindre l’Afrique australe et décidons de ne pas trop nous attarder au Cameroun.
En quittant Banyo, la piste n’est pas encore derrière nous : encore 115 km avant d’atteindre le goudron ! La voiture a bien souffert ces quinze derniers jours, un petit check s’impose à l’arrivée, d’autant plus qu’une casse vient de survenir : la protection du réservoir de gasoil s’est brisée en plusieurs endroits.
Étape indispensable : un bon coup de karcher ! La voiture en avait bien besoin et retrouve enfin sa couleur d’origine.
Le soir venu, un nouveau problème se présente : la centralisation ne fonctionne plus. Après investigation, nous découvrons qu’en voulant retirer une vis cassée, le soudeur a… soudé sur un fil électrique ! Déjà arrogant la veille – il n’appréciait pas que nous surveillions son travail –, nous retournons le voir pour le confronter à son erreur. Il propose de réparer, mais nous préférons éviter une nouvelle panne. Finalement, après avoir démonté les fils concernés, la centralisation fonctionne à nouveau. On ne touche plus à rien ! La réparation des fils attendra plus tard.
Quelques centaines de kilomètres plus loin, nous arrivons à Yaoundé, la capitale. L’occasion de faire le plein de provisions dans un supermarché français.
En quittant la ville, nous restons bloqués 45 minutes dans un embouteillage… improbable. Un ralentissement survient, et ici, la logique est de créer un maximum de files pour gagner quelques mètres, quitte à bloquer la circulation en sens inverse. Sauf que, de l’autre côté, la même “logique” s’applique. Résultat : personne ne bouge…
Après Yaoundé, nous trouvons un petit lodge où, en échange d’un repas au restaurant, nous pouvons dormir gratuitement sur le parking. Un endroit parfait pour se détendre après la conduite sportive dans la capitale !
Nous reprenons la route vers le Congo, traversant la forêt tropicale et de nombreux villages.
Nous croisons aussi des grumiers, ces camions transportant d’énormes troncs… la déforestation en direct.
Puis, la pluie fait son apparition ! On se demandait quand nous allions vivre notre première saison des pluies, et bien la voilà. Mais qui dit pluie, dit aussi invasion d’insectes. En plus des moustiques, nous découvrons les « mouts-mouts », de minuscules mouches invisibles qui piquent et provoquent des démangeaisons. Pire encore, elles peuvent passer à travers les moustiquaires ! Heureusement, elles ne sont pas porteuses de maladies, mais elles sont sacrément agaçantes…
Feu de brousse sur la route
La traversée de la forêt continue le lendemain, et nous quittons
le Cameroun un peu plus tard dans la matinée. Petite particularité
ici : nous n’avons pas eu de tampon d’entrée lors de notre
arrivée à Banyo. D’après les dires du policier, la frontière a
été fermée pendant le Covid, puis rouverte mais pas
officiellement, et ils sont toujours en attente de la directive leur
permettant de tamponner les passeports. Nous aurions pu le faire à
l’aéroport de Yaoundé et apposer le visa définitif dans notre
passeport (nous avons simplement un visa électronique) mais en
zappant cette étape cela nous permet d’économiser une page dans nos
passeports… Qui se remplissent très vite. Enfin bref, nous voila
au Congo, encore un bon paquet de kilomètres nous attendent en
pleine forêt tropicale !
Tonton Jéjé au bras de fer …
Il pouvait pas les attaquer au basket ?
Depuis quand la 33 Export est une bière camerounaise ? ils n’ont pas de Ch’ti ?
Bonne route et bonne dégustation de congolais !