Ghana : culture et vie sauvage

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L’entrée au Ghana est facile mais un peu longue, environ 2 heures. Nous mettons directement cap au nord en direction du parc national de Mole. En chemin, nous nous arrêtons devant l’une des plus vieilles mosquées d’Afrique de l’Ouest.

 

Le parc national de Mole est connu pour être l’endroit d’Afrique de l’Ouest où les animaux, et surtout les éléphants, sont les plus faciles à apercevoir. Nous verrons bien ! À peine arrivés, nous pouvons voir des phacochères et des babouins, ces derniers étant assez agressifs, car ils n’hésitent pas à chiper tout ce qui traîne pour espérer trouver un peu de nourriture.

 

Nous embarquons pour un petit safari sur les pistes du parc avec pour objectif principal, bien sûr, les éléphants. Antilopes, babouins, singes verts, oiseaux de toutes sortes sont présents, mais les éléphants se font désirer !

 

Quand, tout à coup, notre chauffeur s’arrête. Nous descendons de la voiture pour en suivre un qui passait par là. Malheureusement, il est peu enclin à s’arrêter, et nous ne pouvons l’admirer que de dos. Un peu déçus, mais ce n’est que partie remise.

 

Nous passons une première nuit dans le parc, et le lendemain, nous nous postons au niveau du point de vue de l’hôtel voisin pour observer le point d’eau où ils viennent quasiment tous les jours. Mais ce sont les éléphants eux-mêmes qui décident de venir nous voir, puisque deux d’entre eux viennent se promener aux abords des premières chambres pour manger quelques feuilles.

 

Suite à cela, c’est près d’une dizaine d’éléphants que nous pouvons admirer dans et aux abords du point d’eau.

 

Et c’est au tour d’une antilope, pas trop timide, de venir nous rendre visite, pendant que Leslie profite d’une petite baignade.

 

Nous retournons au campement pour notre deuxième nuit, en compagnie de quelques phacochères.

 

Bien décidés à voir de nouveau les stars du parc, nous partons le lendemain matin pour un safari à pied en compagnie d’un ranger. Quelques babouins, des antilopes qui fuient dès qu’elles nous aperçoivent et quelques oiseaux.

Le ranger contacte ses collègues qui ont vu quelques éléphants non loin de là, et nous nous en approchons. Nous nous retrouvons face à trois éléphants, un superbe spectacle.

 

L’un d’eux, le plus jeune selon le ranger, n’est pas très content de notre présence et montre quelques signes d’agressivité. Très impressionnant !

 

Plus que satisfaits, nous retournons au niveau de l’hôtel pour les observer à nouveau aux alentours du point d’eau.

Nous revoyons notre planning général et décidons d’accélérer un peu. Nous nous rendons compte que nous avons parcouru environ un quart de la distance en un tiers du temps. Pas le choix ! Et surtout, la saison des pluies va bientôt arriver, et nous voulons passer le Nigeria avant qu’elle ne débute, soit fin février/début mars au plus tard. Nous allons donc volontairement écourter une partie du Ghana et filer directement au sud. Cela ne tombe pas trop mal, car les quelques cascades où nous souhaitions nous arrêter en route sont à sec à cette période de l’année.

 

 

Et nous reprenons la route, avec comme pause repas un trio de haricots blancs – frites d’igname – bananes plantain frites, pour la modique somme de 1,50 € pour nous deux, et de superbes affiches mortuaires comme distraction.

 

Alors que la nuit arrive, nous demandons à un passant s’il connaît un endroit où nous pouvons passer la nuit. Il nous emmène à proximité d’un barrage de policiers, et tout le monde, policiers inclus, est d’accord pour que nous passions la nuit là. Mais nous ne sommes pas convaincus : nous sommes à quelques mètres d’une route très passante, une mauvaise nuit assurée ! C’est un peu difficile d’expliquer ce qu’on recherche, même si cela paraît simple : un endroit assez calme où l’on ne dérange personne. La notion de camping sauvage n’existe pas vraiment ici. Mais finalement, on nous indique une fabrique de noix de cajou non loin de là, où nous passons une nuit très tranquille.

Notre guide vers le campement du soir

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Le lendemain matin, Nicolas nous fait faire le tour de l’usine et du processus de tri et de traitement des noix.

 

Autre visite à Andanwomase, où nous nous essayons au tissage du Kente, le tissu local. On y arrive tant bien que mal, mais notre vitesse d’exécution laisse à désirer.

 

Une fois installés dans notre campement du soir, nous recevons la visite de Mohammed, qui habite juste à côté, et Leslie l’accompagne pour aller récupérer ses vaches.

 

De nombreux forts et châteaux bordent la côte du Ghana, et nous visitons celui de Cape Coast. Ils ont été construits par les Portugais et capturés successivement par les Hollandais puis les Anglais. Celui-ci a également servi de prison temporaire pour les esclaves, en attendant leur transfert vers le continent américain.

 

Les conditions étaient bien évidemment terribles. Entassés à 200 dans des pièces sans lumière, de toutes petites fenêtres en guise d’aération, et un simple trou pour les besoins naturels. Ceux qui essayaient de se rebeller étaient enfermés dans une cellule non aérée, sans eau ni nourriture, jusqu’à ce qu’ils meurent. Les explications du guide sont très intéressantes et se terminent sur une note plus émouvante : la Porte du Non-Retour, porte par laquelle les esclaves quittaient définitivement leur terre natale, a été renommée dans l’autre sens Porte du Retour. Des descendants d’esclaves ont fait le chemin inverse de leurs ancêtres pour retourner jusqu’à ce fort.

Vue sur le port de pêche

 

Nous visitons également, un peu plus loin sur la côte, le fort Amsterdam. Bien moins bien conservé, son rôle était similaire.

 

Dans cette région du Ghana, très dense et donc avec peu d’endroits isolés, il est assez difficile de trouver des endroits tranquilles pour bivouaquer. Désireux de passer une nuit tranquille et sans sollicitations, nous faisons un petit écart à nos habitudes et frappons à la porte d’un Resort pour demander l’autorisation de camper chez eux. Pour 17 €, nous pouvons passer la nuit sur place et utiliser la piscine comme bon nous semble, pour le plus grand bonheur de Leslie.

 

Une pause bienvenue avant d’affronter une autre capitale africaine : Accra. Passage malheureusement obligé pour nous, puisque c’est quasiment le seul endroit où nous pouvons obtenir le visa pour la République Démocratique du Congo. Nous passons beaucoup de temps dans les bouchons, pour y entrer comme pour en sortir, mais mission accomplie. Notre porte-monnaie n’est pas spécialement satisfait, ces visas étant les plus chers de notre aventure (250 $ chacun).

Nous en profitons quand même pour faire un petit arrêt touristique : une fabrique de cercueils fantaisistes, mais des images valent mieux que des explications.

 

En nous dirigeant vers le nord, nous nous arrêtons dans une fabrique de perles. Les perles sont fabriquées à l’aide de verre, venant soit de bouteilles cassées (coca et bière étant les principales), soit de recyclage d’autres perles, soit de verre pilé. Le verre est ensuite fondu puis versé dans un moule, puis une fois refroidi il est peint ou non selon le résultat désiré.

 

Pour la nuit, nous nous arrêtons dans un petit camping tenu par Myles, au bord de la rivière Volta. Le lieu est paradisiaque, et la baignade rafraîchissante comme il faut ! Malheureusement nous sommes arrivés en prévenant le jour même et nous ne pouvons rester qu’une nuit, le lieu étant complet le jour suivant.

 

Nous continuons notre route vers le nord en longeant le lac Volta. C’est le plus grand lac artificiel d’Afrique, et le barrage fournit de l’électricité à la majeur partie du pays. Et nous arrivons aux chutes de Wli, à proximité de la frontière togolaise. Elles sont annoncées comme les plus grandes chutes de l’Afrique de l’Ouest, mais comme on avait déjà entendu ça en Guinée on est pas bien sur.

Et c’est le lendemain matin que nous quittons le Ghana pour le Togo. Nous sommes passés assez vite au Ghana mais belle expérience tout de même avec notre première rencontre avec les éléphants !

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mehdi
mehdi
12 jours il y a

Super !

Grimaud
Grimaud
19 jours il y a

Sympa le Ghana ! C’est pas très connu.
Premier parc , premiers éléphants …..
Bises à tous les deux